Extrait du journal

Si nos. informations sont exactes, le gouvernement parait avoir renoncé, après mûre réflexion, au funeste expédient des emprunts à la Banque de France, et il semble décidé à ne compter, pour faire face aux engagements financiers du pays, que sur le crédit public. Nous ne savons pas ce qui a pu faire tomber le désaccord qui existait sur ce point parmi les membres du gouverne ment ; nous signalions hier ce désaccord en disant hautement notre avis. Aujour d’hui, nous manifestons le désir qu’il ne se reproduise plus. M. Pouyer-Quertier est maintenant dans le vrai, si tant est qu’il ait jamais été tenté d'en sortir. Nous ne méconnaissons pas qu’il soit en apparence séduisant de tendre la main à un grand établissement qui n’a autre chose à faire pour avancer des millions qu’à faire fonctionner ses presses ; mais nous déclarons que c’est là un expédient commode, sans doute, mais éminemment dangereux, et dont les bien faits momentanés peuvent être suivis de terribles châtiments. Le maintien de la valeur nominale du billet de banque présente un intérêt d’or dre public tel qu’il n’est pas permis à un. ministre des finances soucieux de sa répution, soucieux surtout de sa responsa...