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Le Français, 24 septembre 1870

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Le Français
24 septembre 1870


Extrait du journal

Hier, du Trocadéro, on voyait s’élever un ballon au-dessus du plateau de Châ tillon et des lignes prussiennes. L’armée prussienne obéit avec soumis sion aux ordres de ses chefs, mais il pa rait positif qu’on lui avait fait croire que sa présence seule sous les murs de Paris amènerait la paix. - Un officier prussien aurait dit à une personne qui se trouvait momentanément dans les lignes prussiennes:Ah!monsieur, est-ce que nous n’allons pas faire la paix ? Et il aurait ajouté : Mais après la guerre, il faudrait faire une convention pour qu'oii ne se serve plus de mitrailleuses; c’est un engin affreux.» On nous annonce que, par ordre de l’autorité militaire, la Société internatio nale de secours aux blessés évacuerait le Palais de l’Industrie, et se transporterait au palais de l’Elysée qui a été mis à sa dis position par le gouvernement. On remarque sur les murs de Paris des affiches signées par les représentants de la boucherie parisienne, qui affirment que la taxe nouvelle est moins élevée que le prix réel de la viande, et qui demandent à n’être plus que les intermédiaires gra tuits entre l’administration et les consom mateurs. Autement, disent-ils, ils seraient obligés d’interrompre leur commerce. On nous assure au dernier moment que les élections municipales seront ajournées comme les autres élections. Nous voulons espérer que cette nouvelle est exacte. On affiche en ce moment sur les murs de Paris un ordre du général Trochu, par lequel il invite les gardes nationaux à s’abstenir à l’avenir de toute manifesta tion. Le gouverneur de Paris avertit les gardes nationaux qu’ils ne doivent pas s’éloigner de leurs quartiers respectifs, pour se tenir prêts à se réunir au premier appel. Au moment où le canon tonne au tour de Paris, il est impossible que les citoyens prodiguent leur temps et leurs forces en promenades stériles. E. Baudouin....

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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