Extrait du journal

porter le poids principal sur le reve nu ? Ce serait déterminer une émigra tion des capitaux, suivie nécessairement d’une émigration des travailleurs. Que faire donc pour donner du travail aux ouvriers, et prévenir les révoltes de la misère et de la faim ? M. Langlois l’i gnore, puisqu’il ne le dit point. Il se console, il est vrai, de son im puissance et de celle de ses amis, en cherchant à mettre en relief celle des autres groupes républicains. Il provo que les radicaux a exposer leur plan. 11 somme l’extrême gauche d’indiquer son programme. Ceux qui prétendent avoir des idées, dit-il, eut le devoir de les exprimer.C’est fort bien dit, et nous sommes aussi curieux que M. Langlois de savoir ce que l’extrême gaucho et la gauche radicale ont à répondre à cette mise en demeure. Mais est-il im possible qu’elles lui renvoient la balle et qu’elles lui répliquent par une mise en demeure semblable adressée à l’Union démocratique et à l’Union républicaine ? Ce serait de bonne guerre, il faut en con venir, ces deux groupes ayant eu long temps, eux aussi, la prétention, à la quelle ils semblent avoir renoncé aujour d’hui, «d’avoir des idées» sur toutes ces questions. Et, s’il n’est pas interdit de pen ser que la sommation de M. Langlois est de nature à mettre les radicaux dans un mortel embarras, le discours qu’il a prononcé hier u’est-il pas la meil leure preuve qu’une sommation analo gue adressée aux opportunistes ne les montrerait pas dans une moins triste « posture » ? Même impuissance donc, de quelque côté qu’on se tourne, à résoudre la question sociale, à trouver la clef des problèmes économiques et à mettre fin a la crise ouvrière. Où l’on nous avait promis des hercules, la République ne nous montre que des eunuques ! E. de R....