Extrait du journal

Mais c’cst surtout en matière de pro tectorats qu’il faut distinguer entre l’apparence et la réalité. Si l’on veut savoir exactement ce qu’ils nous coû tent, on doit tenir compte de tous les emprunts déguisés faits en leur faveur aux budgets ordinaires de la guerre et de la marine : solde, entretien et trans ports des trou|>cs de terre et de mer opérant au Tonkin ; il faut aussi tenir compte des intérêts du demi-milliard dépensé depuis 1883 dans V Indo-Chine et couvert par l’emprunt. Si l’on fait entrer en balance ces divers éléments, on arrive à reconnaître que les pays de protectorat nous coûtent, au bas mot, 50 millions par an. Ainsi, 1)8 millions pour l’Algérie, 71 pour les colonies, 50 pour les pays de protectorat ; en tout, 210 millions : voilà ce que la France, appauvrie cl surchargée d’impôts, d’après les pro positions du gouvernement, va dé penser au-delà des mers en 1888. Il est vrai qu’il en faut déduire les recettes versées au Trésor pour le compte de notre empire colonial ; mais le compte en est bientôt fait : Algérie : produit des imoûts Fr. 37.043.000 Colonies : subventions diverses 2.212.000 Pays de protectorat Néant....