Extrait du journal

Nous apprenons d’une source que nous croyons sûre qu’une décision vient d’être prise au sujet du Journal officiel dont l’impression serait désormais confiée à l’imprimerie nationale. Pour le moment on se servirait des presses que la maison Didot possède hors de Paris. D’après des rapports que l’on croit sûrs, l'effectif des troupes actives de la Commune ne s’élèverait pas à plus de 25,000 hommes. Chacun des anciens bataillons ne fournit pas en moyenne plus de 120 hommes. On comprend la lassitude de ces hommes qui sont constamment sur pied. La canonnade in cessante que nous dirigeons contre les positions oc cupées par les communeux contribue encore à aug menter leur fatigue. Aussi les militaires appellent-ils notre tir un « tir de fatigue. » Il paraît que le ravitaillement de Paris par les gares de chemin de fer est arrêté. Nous ignorons ce que peuvent au fond messieurs les fédérés de cette complication nouvelle. Mais il paraîtrait qu’ils ont affecté d’y voir un moyen d’augmenter leur effectif. — « Vous ne vous ravitaillez plus, auraient-ils dit aux compagnies : A merveille. Mais votre service devient par-là des plus simples : Vous n’avez plus besoin de vos employés : Nous les prenons. » La Commune compte ainsi gagner six mille volontaires. Une cinquantaine d’iusurgés a été surprise près des Hautes-Bruyères. Plusieurs ont péri dans une courte escarmouche, et treize ont été ramenés pri sonniers à Versailles. M. le général Trochu était sorti ce matin à che val, selon son habitude. Il était lancé au grand trot, lorsqu’une lourde voiture, passant brusquement, a fait jeter de côté le cheval, qui est tombé sur le gé néral. Trois artilleurs l’ont relevé et il a voulu être...