Extrait du journal

aujourd hui le centrale de ce qu'il disait samedi. M. Jules Ferry va donc maintenant revenir, la tête basse, au Luxem bourg , n’apportant rien de ce qu’il avait annoncé, ayant renoncé à rien diriger, soit au Sénat, soit à la Chambre. Le Sénat usera-t-il de cette liberté pour voter la révision que lui propose sa commission et que le mi nistre avait d abord si vivement com battue ? Cette révision sera-t-elle en suite acceptée par la Chambre? C'est possible. Le contraire aussi n’est pas impossible. Tout est livré à l’aventure. Dans ce misérable imbroglio, faut-il nous arrêter à considérer la « pos ture * du président du conseil? Sa part d échecs, de mortifications, de dis crédit, de ridicule eut suffi et au delà, à d’autres époques, pour obli ger vingt fois un cabinet à donner sa démission. Mais nous sommes bien convaincu que M. Ferry n’y a même pas songé une minute. En république, on est devenu moins difficile. Autrefois, le public avait besoin de respecter ses gouvernants. Aujourd’hui, la démocratie est bien aise de pouvoir les mépriser. Il faut avouer quelle est largement servie selon ses goûts. Juste Noël....