Extrait du journal

I. La circulaire de M. Billault aux préfets a fort ému certaines industries malsaines qui se pratiquent depuis quelbues années sous le couvert du roman-feuilleton. Le Ministre de l’intérieur qualifie durement ces spéculations honteuses, qui tendent à faire de la littérature une vaste boutique, sans patente et sans devanture ; pourtant les qualificatifs de S. Exe., si expressifs qu’ils soient, nous paraissent encore faibles vis-à-vis de la gangrène d’idiotie dont il s'agit d'arrêter les ravages. Le exotisme est partout, il nous envahit, il nous déborde. Les gâteux se sont incrustés aux quatre coins des grandes feuilles quotidiennes, et ce qu’ils déposent là de banalités, d’impuissance et d’audace, je renonce à l’énumérer. Ils ont des pudeurs cependant, ces pauvres diables! la pudeur bute qui conclut à la récompense de la Vertu après avoir traîné le lecteur par toutes les senties de l’horrible Vice mo...