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Le Gaulois, 21 novembre 1858

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Le Gaulois
21 novembre 1858


Extrait du journal

Oli! oh! le tableau change! au revoir les guenilles. La soie a frissonné ; de belles jeunes filles, Blanches comme Phœbé, roses comme l'Amour, Sous mon bâton noueux vont passer à leur tour. C’est Bréda qui descend, tout Henri de lorettes, Camélias vendus qui furent pùtpierettes. De ces vingt ans en fleurs, de ces minois si frais. Quelle belle guirlande, Eros. tu nous ferais. Si tous ces pauvres cœurs, châtrés par la misère, \'étaient couverts de honte ainsi que d’un suaire ! Comme tout cela brille et des dents et des yeux ! Mais que de fange aussi sous tant de plis soyeux! Eros, enfant païen, à tète rose et blonde, Que les Crées adoraient, qui referait le inonde Si Dieu, las de créer, s’endormait dans le ciel, En voyant ces yeux, bleus comme ceux d'Ariel, En voyant ces yeux noirs, surtout ces lèvres roses Qui feraient de dépit se refermer les roses, O blond fils de Vénus ! dis? que dois-tu penser De tous ces corps sans âme, en les voyant passer A l'ombre de ton arc, où, rêveur, tu te penches, Ae sachant où lancer ta flèche, aux plumes blanches ?...
Le Gaulois 1857-1861

À propos

Le Gaulois est un hebdomadaire satirique ayant paru entre 1857 et 1861. Il est rendu célèbre par les portraits caricaturaux qu’il publie dans ses pages. Toutes les personnalités connues du milieu du XIXe siècle y ont été dessinées, notamment par les caricaturistes Étienne Carjat, Paul Hadol et Alfred Grévin. Malgré un succès initial, le périodique est en perte de vitesse dès 1859. La publication s’interrompe plusieurs fois et la rédaction est recomposée.

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Données de classification
  • p. ray mo
  • rosette
  • tulipa
  • bréda
  • ariel
  • l'amour
  • ames
  • flora
  • polichinelle
  • p. r
  • trianon