PRÉCÉDENT

Le Gaulois, 24 octobre 1858

SUIVANT

URL invalide

Le Gaulois
24 octobre 1858


Extrait du journal

« Avec l'usage de porter l’épée s’en est allée la vieille urbanité française; on est toujours poli avec un interlocuteur qui peut vous entrer quelques pouces de fer dans le ventre si vos manières n'ont pas l’aménité convenable. L'abolition du duel achèvera de nous rendre le peuple le plus grossier de 1 univers; tons les lâches sûrs de l’impunité, vont devenir insolents. Et puis détail réellement pour un jeune homme de cœur une amie sûre et fidèle qu'une épée de] bon acier bien trempé et bien franc; — l'homme gagnait a ce commerce intime avec le métal: il en prenait les qualités rigides, la loyauté inviolable, le vif éclat, la netteté incisive; — et cette union tacite était si bien comprise, que le plus grand éloge que l’on pût donner à quelqu'un, c’était de dire qu’il était brave « comme une épée. — Mais nous sommes dans une époque peu chevaleresque, et la prosaïque savate doit remplacera jol e épée française, « ce bijou aigu, cet éclair d’acier qui du moins brillait dans la nuit avant u airiver à la poitrine d'un homme. »...
Le Gaulois 1857-1861

À propos

Le Gaulois est un hebdomadaire satirique ayant paru entre 1857 et 1861. Il est rendu célèbre par les portraits caricaturaux qu’il publie dans ses pages. Toutes les personnalités connues du milieu du XIXe siècle y ont été dessinées, notamment par les caricaturistes Étienne Carjat, Paul Hadol et Alfred Grévin. Malgré un succès initial, le périodique est en perte de vitesse dès 1859. La publication s’interrompe plusieurs fois et la rédaction est recomposée.

En savoir plus
Données de classification
  • grisier
  • p. raymon
  • lamartine
  • france
  • hanovre
  • mosset
  • lamartine
  • jarnac