Extrait du journal

veuillez n’y voir qu’une affaire d’avocat; si vous élevez ces deux questions aux proportions d’un débat politique, ô Quotidienne ! vous n’aurez pas à vous réjouir de cette témérité: car l’œuvre de saint Louis et la coalition des charpentiers ont été jugées par les tribunaux. Ils ont puni le délit de sédition. Et tout cela n’est guère à l’honneur et à la prospérité de la France. L’avocat peut s’applaudir d’avoir défendu ces accusés ; mais nous ne voyons pas en quoi un homme politique, un député, doit se féliciter d’avoir voulu établir que des individus qui travaillent à trou bler la paix publique sont Jus meilleurs citoyens du pays. « Tandis que tout s’agite, dites-vous en finissant, et s'entre choque autour de lui dans un pêle-mêle inextricable, AI. Ber ryer voit se dérouler naturellement le fil des questions politi ques, et il ne s’inspire que d’une seule pensee : sauvegarder l'honneur et la liberté de la France. Nous en disons autant de tous les royalistes dé la chambre. » Décidément la Quotidienne est dans un accès de tendresse et de reconnaissance auquel il y aurait de la cruauté à l’arracher. Au portrait que cette vieille et fidèle amie vient de tracer, il nous est impossible de ne pas reconnaître en M. Berryer le premier homme d’état des temps modernes : et nous avons eu le plus grand tort de ne pas le regarder comme l’égal, le suc cesseur de Sully....