Extrait du journal

Vous avez lu notre programme d’étu des sociales. Il est rempli des intentions les plus pures et les plus généreuses. Il nous ouvre, à nous tous, rédacteurs de ce journal, des horizons nouveaux à par courir et de larges espaces à cultiver dans la mesure de nos forces. Notre excellent collaborateur, M. Langlade, a ouvert le feu, dans cette bataille pacifique, en ré clamant l’organisation de l’éducation ci vique. On ne pouvait pas mieux débuter. L’éducation civique est de première né cessité en république, c’est-à-dire sous une forme de gouvernement qui, comme chacun sait, repose sur la vertu. La sœur aînée de toutes les républiques mo dernes, la vaillante petite Suisse, est depuis longtemps déjà entrée dans cette voie ; il n’y a pas de canton helvétique qui ne mette entre les mains de sa jeunesse d’excellents petits manuels civiques qui résument les principes de la constitution et du droit public, et qui formulent les devoirs et les obligations du citoyen. Ce sont là les cathéchismes du temps nouveau; or, il faut bien croire à l’effica cité des catéchismes, puisque l’Eglise y tient tant pour son propre compte. Pense-t-on qu’on fut embarrassé pour...