Extrait du journal

à M. le comte de Chambord. Us nous rap pellent vraiment le célèbre puritain an glais qui fut arrêté au milieu d’un sermon ; raison liberté quelques années plus tard, il ne sortit de prison que pour achever sa pieu se harangue ; il ne l’avait pas oubliée et il n’avait appris rien d’autre. Nos royalis tes n’ont pas besoin de vivre dans un ca chot pour rester séquestrés du monde ; — ils terminent tout bonnement les discours commencés autrefois. En ce moment, les Berlinois appellent les députés du groupe conservateur « les médecins au chevet du malade ». Nos conservateurs voudraient bien, eux aussi, se poser eu médecins et prescrire, qui une saignée affaiblissante, qui une potion cal mante. qui une drogue énervante, qui le repos absolu et, au besoin, la camisole de force. La grande différence, c'est que la France ne se croit pas et n'est pas malade ; elle est même sortie depuis longtemps de la période de convalescence, et elle prou ve sa force par le mouvement, la marche et l’action. Les nationalistes irlandais ont commence leur agitation dès la première séance du Parlement britannique. Il fallait s’v atten dre. La « brigade irlandaise », comme on aime à l’appeler, ressemble étonnamment à ce qu’était chez nous le « groupe de l’appel au peuple » avant la mort tragique du fils de Napoléon 111. Ces messieurs se plaisant au bruit — et les Irlandais sont passés maîtres dans cet art— afin de faire illusion à leurs compatriotes sur leur nom bre et leur influence....