Extrait du journal

parce que l’armistice est du goût de tout le monde. Les banquiers, qui ne contrarient pas les idées de hausse de la spéculation, ne jouent cependant pas la hausse avec leur argent. Ils le prêtent à qui veut l’employer ; eux ne l’emploient pas, ils le mettent en report, ils se placent à un point de vue plus élevé pour juger des événements et se tiennent prêts à se dégager d’une liquidation à l’autre. Ils attendent évidemment la fin de la guerre de Turquie. Les capitaux de placement ont été ren voyés, par les bruits de conversion, aux ac tions et obligations des Chemins français, qui ont beaucoup monté, et mêmeià quel ques valeurs étrangères. Le 5 0/0 Italien en a spécialement profité : il a atteint ses plus plus hauts cours,bien que tout le monde sache que la convention passée entre le gouverne ment italien et les chemins Lombards a pu donner lieu à une création nouvelle de 5 0/0 Italien. Il a été acheté des obligations de chemins de fer allemands et espagnols. Le 5 0/0 Turc s’est comme fixé au cours de 13 fr. Les péripéties de la lutte turcoserbe n’ont point engendré de variations sensibles en deçà ou au delà de ce cours. Les spéculateurs qui ont acheté résolûment du 5 0/0 Turc, entre 9 et 10 fr., y ont plus gagné que sur des Fonds d’Etat de première ordre : il leur a fallu du courage, et, il est vrai, peu d’argent. Des institutions de crédit cherchent à sor tir des embarras que leur ont causés les Fonds étrangers : elles améliorent, elles di minuent leurs stocks. Heureuses celles qui ont les mains libres. F. ' * FINANCES BELGES Depuis nos deux grands emprunts, le capital de placement a recherché les emplois en Rentes françaises avec un entrain dont la conséquence a été une rapide hausse de nos Fonds publics. Notre 5 0/0 s’est graduellement élevé de 8b à 106. SimnUenément, les cours de toutes les autres valeurs françaises de placement s’éle vaient. La capitalisation des revenus de ces divers titres est maintenant arrivée à ce point que notre public financier considère le t^ux de...