Extrait du journal
FRANC E. DÉPARTEMENTS. Rennes, Nantes, et Lyon. L’Académie des beaux-arts ( Institut royal de F rance ), dans sa séance du 10 septembre, vient de prononcer surle concours de sculpture. Elle n'a point décerné de premier grand prix; le second grand prix est accordé à M. Lanno ( (JaspardAiiné), de Rennes, élève de M. Cartellier. Nous avions pres senti le jugement de l’Académie ; nous n’avons qu’à applaudir en le publiant. La ville de Rennes reçoit aujourd’hui la ré compense des soins qu’elle à pris de l’éducation de ce jeune sculpteur; et le magistrat distingué qui n’a que trop souvent rencontré des obstacles dans l'accomplissement de ses proje ts pour la gloire de la cité qui lui est confiée, est payé de son zèle et de ses généreux efforts. L’école de sculpture et de peinture entretenue par ses soins sera sans doute animée d'émulation à la vue du triomphe d’un élève sorti de son sein; elle conseil municipal no s’opposera plus, par une mesquine économie, aux encouragements que les arts ont droit d’attendre. La bourse dont a joui M. Lanno, et qui a été supprimée, sera sans doute rétablie; et ainsi d’année en année se propagera le goût des arts dans une ville illustrée par des études plus sérieuses. Déjà ses expositions ont fuit concevoir des espérances, et quelques professeurs distingués promettent de préparer aux maîtres de la capitale des élèves dignes d’eux. Mais nous ne saurions le dissimuler, Rennes a besoin d’être e.xcitée : une langueur funeste semble s’être emparée de tous les esprits; et tandis que liantes, marchant à grands pas dans la route du perfectionnement, encourage les études de tout genre, et voit s’élever une foule de sociétés, toutes dirigées dans un but d’utilité , et avec le plus ferme et le plus noble esprit d’indépendance, les études de jurisprudence maintiennent à peine la réputa tion de Rennes, grâce à MM. Toullier et Carre. La géné ration nouvelle, engourdie cl paresseuse, semble oublier qu’elle a lu vieille gloire de la capitale de la Bretagne à dé fendre : on ne voit ni sociétés littéraires, ni sociétés de mé- H decine, ni réunions d’agriculteurs, ni recherches économi ques et industrielles. El cependant il n’est peut-être pas de ville qui renferme un nombre si considérable de talents re marquables et divers : l’isolement et je ne sais quelle fausse timidité sont la seule cause d’une infériorité affligeante , qu’un peu de zèle ferait bientôt cesser. Le maire, M. de Lorgeril, si distingué lui-même comme agriculteur, est prêt sans doute à favoriser la fondation de toutes les réunions savantes : il sait que la paix naît bientôt entre des opinions |...
À propos
Fondé en 1824 par Pierre Leroux (1797-1871) et Paul-François Dubois (1793-1874), Le Globe a traversé plusieurs phases très distinctes : de publication strictement littéraire, la rédaction – regroupant plusieurs universitaires – s’est peu à peu intéressé à la politique et à l’économie, via le saint-simonisme.
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