Extrait du journal

Parie, 15 Juillet. La séance d'aujourd'hui, à la chambre des pairs, a été pleine d’intérêl, à cause des explications qui ont été données par M. le ministre des affaires étrangères sur les affaires de la Syrie et sur la mission de M. Rossi à Rome. Nous renvoyons nos lecteurs au compte-rendu de la chambre, et nous leur signalons spéciale ment le discours relatif à l’alfaire des jésuites, lequel a été ac cueilli par la chambre entière avec la plus vive adhésion. Les affaires de Syrie sont difficiles, d’abord parce que ce sont les affaires intérieures d’un pays allié; ensuite, parce qu’en pro tégeant les chétiens d’Orient, il faut prendre garde de ne pas af faiblir la puissance ottomane. Rien, à coup sûr, n’est plus digne de notre intérêt que «les populations placées avec nous en coin munauté de croyances ; mais il ne faut pas trop s'étonner, s’il faut s’en affliger, des difficultés qu’il y a h prémunir ces popula tions contre lés haines religieuses et les préjugés nationaux d’u ne race encore barbare. L’affaire des jésuites est maintenant bien connue : le gouver nement, maître d’agir au nom du pouvoir que lui donnent nos lois, a mieux aimé, par esprit d’ordre, par respect pour la reli gion, avoir recours à la sagesse de la cour de Rome. Celle-ci, bien pénétrée «les obstacles que créait à la religion la résistance fort générale des esprits contre les jésuites, s’est résolue à dis soudre leurs sociétés en France. C’est là tout ce que l’opinion publique et le gouvernement demandaient. La négociation a eu lieu avec la cour de Rome, avec le gouvernement du Saint-Père, et nullemei^ avec le général des jésuites, ainsi que certains journaux légitimistes ont affecté de le dire. Tous les hommes de bon sens ont applaudi à la solution pacifique et conciliante de cette affaire éminemment difficile et délicate....