Extrait du journal

Y industrie et de la scinur. Nous voulons (pie l’industrie et la science soient organisées, que toute profession industrielle et scientifique soit une fonction, que tous les hommes soient distribués hiérarchique-, meut dans les fonctions diverses de l’industrie et du.la science, et dans les fonctions régulatrices de l’une et de l'autre, conformément à leur vocation. Or est-il rien qui soit plus ami de la sécurité inté rieure que le travail industriel et scientifique ? — Est-il un ordre de choses qui puisse mieux satisfaire ceux auxquels les bouleverse ments inspirent une invincible répugnance ? Nous voulons qu’il y ait un pouvoir fort, mais fort par son ascen dant moral sur les populations, fort de leur reconnaissance : et nous lie concevons pas de pouvoir qui soit plus propre à remplir ces con ditions que Celui qui serait composé des hommes les plus habiles à combiner et à diriger les travaux de la science et de l’industrie. — Que faut-il de plus ùceux qui sont plus particulièrement préoc cupés des besoins d’ordre ? Nous réclamons l’abolition successive de tous les privilèges de la naissance, de tous les monopoles, débris des âges de guerre et de violence de la féodalité. Nous voulons un régime où aucun enfant ne soit délaisse. où aucun bras, aucune tête, aucun cœur, ne soient laissés inactifs, ou nulle vieillesse ne s’éteigne dans la misère. Nous voulons (pie tous les enfants reçoivent une éducation morale et professionelle analogue à leur aptitude, qu’nprès l’éducation tous reçoi vent une fonction industrielle, scientifique ou gouvernementale en rapport avec leur capacité. Nous voulons que tout homme que l’âge ou les infirmités rendent incapable de remplir une fonction reçoive une retraite proportionnée à ses services. —Que peuvent vouloir «le plus les libéraux généreux, les hommes aux sentiments populaires ? Nous voulons «pie la science cesse d’èt.e un accessoire dans la so ciété, qu’elle acquière une haute importance •sociale. — N’y a-t-il pas «le quoi satisfaire aux exigence» du plus superbe des doctrinaires ? Nous voulons que tout avantage social soit la récompense d’un service rendu; «pie toute sinécure, dans le gouvernement, dans l’in dustrie et dans la science, cesse de grever les travailleurs; que Imi te* les dépenses publiques tendent directement ou indirectement a l'amelioration morale, intellectuelle cl physique de la classe la plu-» nombreuse et la plus pauvre.—Voilà pour les partisans du gouver nement à bon marché. Et tout ce «pic nous voulons, nous ne le voulons ni brusquement ni par la violence; nous sommes des hommes «le perfectionnement graduel; nous prêchons que la violence est un fait du passé que les hommes d’avenir ne sauraient employer sans abdiquer leur mandat. Voilà ce (pic nous voulons, nous , hommes de progrès et «l’or dre , d’émancipation et d'organisation tout à la fois. Voilà In voie dans laquelle il faut que l’on marche si l’on veut s» dégager du chaos actuel. Voilà la colonne «le feu qu’il faut suivre si l’on veut sortir dos ténèbres....