Extrait du journal
LE CONGRÈS AVANT LES ELECTIONS Si l’on veut dissiper les points noirs que nous avons été obligés de signaler les premiers dans notre numéro d’hier, parce que nous ne sommes point pour cette politique du silence qui prévaudra peut-être pendant quelques jours en core ; Si l’on veut dissiper ces points noirs qui grossissent à vue d’œil, qui se rap prochent, et demain formeront inévita blement un orage ; Si l’on veut que. la loi scolaire puisse aboutir à un résultat pratique et ne vienne pas ajouter au conflit du 9 juin un autre conflit ; Si l’on veut que la discussion du bud get continue sérieusement et efficace ment, sans que la Chambre soit obligée ou de capituler devant les usurpations successives du Sénat ou d y résister par un veto inflexible — deux hypothèses également périlleuses ; Nous ne connaissons qu’un moyen, c’est la réunion, le plus tôt possible, du congrès, dans lequel se reformera la ma jorité républicaine et nationale que M. Jules Ferry a laissé se disloquer par son inaction et son mutisme. Nous n’avons cessé de vouloir contrai rement au journal la Paix, que le Par lement et le gouvernement prennent sur eux de dénouer, d un commun accord, les difficultés actuelles, au lieu d’appeler, au milieu de ces difficultés mêmes, le pays à se prononcer sur l’ensemble de la Constitution. Nous croyons qu’en soutenant chaque jour depuis le 10 juin, cette politique, nous avons montré un véritable esprit de prévoyance et de conservation, tandis que la Paix en disant au Sénat : « Mar chez toujours et ne craignez pas le con flit, le pays, au jour des élections, sera le juge suprême ! » a soutenu une politique anarchique et révolutionnaire. Nous avons prouvé que la Constitution avait été faussée par l'usage intempérant que le Sénat a fait de son droit légal, et nous avons demandé le redressement de la Constitution, non point dans l’arène électorale, au milieu de la fièvre des par tis, mais aujourd'hui même, avant les élections, par les soins intelligents du gouvernement, du Sénat et de la Cham bre. En posant la question dans ces ter...
À propos
Fondé par Adolphe Coste en 1871, Le Globe était un journal républicain qui se donnait pour mission d’« instruire son lectorat », et de lui apprendre à tirer le meilleur de la nouvelle situation politique en France après l’Empire – souvent d’un point de vue économique. Ce journal ouvertement cynique sera publié jusqu'en 1938.
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