Extrait du journal

LA QUINZAINE Nos lecteurs savent aussi bien que nous que les fonds publics de toute l’Europe, et toutes les valeurs qui figurent aux cotes des grands marchés financiers, ont subi une grave dépréciation, en raison de la crainte qu’on a éprouvée et qu’on éprouve encore de l’entrée des armées russes en Turquie. Ce ne sont plus la Serbie et le Monténégro qui tiennent tête à la Turquie, c’est bien et dû ment à haute et intelligible voix, la Russie. Le conflit turco-serbe, en prenant de telles proportions, devait évidemment troubler les esprits et déterminer une baisse sensible du crédit européen. La guerre se définit d’elle-même par la contradiction qui existe entre tous ces désastres et les bienfaits delà paix. La spéculation a, pendant un moment, agi comme si la guerre était déclarée et commencée. Au même jour, à la même...