Extrait du journal

aux diplomates et aux personnages officiels réunis pour la discussion des articles du traité de Versailles un vote du Sénat américain. Si cette accusation est exacte, on peut s’expliquer la froideur de ce pays à notre égard. Nous aurions pour notre compte mis en pratique la si déplorable théorie du chiffon de papier. Il est à penser avec raison que si, l’Amérique venue à nos côtés défendre la cause du droit et de l’Humanité, nous tient en éloignement, c’est parce que nous avons manqué de correction envers t elle. 1 L’Histoire fera la lumière sur ce point et bientôt, nous aurons à rechercher les responsabilités de ceux qui, par leur manque de loyauté, leur parti-pris, ou l’intérêt auront détaché la France du meilleur de ses Alliés. La France paie aujourd’hui très cher, beaucoup trop cher les inconséquences d’humeur et l’incapacité d’un homme, venu au pouvoir pour servir de basses combinaisons politiques au détriment du sort et de l’avenir de. notre patrie. Ces erreurs et ces fautes nous mettent actuellement au bord de l’abîme. Il faut à nouveau troubler le pays par une sorte de mobilisation, ou c’est 1 acculer à la ruine. Elle viendra peut-être sans cela. Il n’y a que les fabricants d’obus ou les mercantis pour se réjouir de cette perspective ; quant aux autres, ils trou vent l’horizon bien sombre et l’avenir bien inquiétant. Nous tremblons dans nos ruines et nous pleurons pour ceux qui, de retour, ont remis la main à l’outil. Demain, c’est Waterloo ! Demain, c’est St-Hélène ! G B. ——»M M...