Extrait du journal
Paris, 19 Juin 1921. Monsieur le Ministre des Régions Libérées, à Paris. A la suite d’une réclamation adressée par moi à votre prédécesseur, au sujet des allocations de secours d’état aux réfugiés rapatriés qui ne pouvaient téintégrer leur ancien domicile, et à qui on supprimait les allocations, j’ai reçu de M. le Ministre une lettre en date du 25 octobre 1090, par laquelle il m’informait que ces allocations étaient maintenues à toutes les familles de réfugiés dont les ressources étaient insuffisantes. Toutes les garanties à ce sujet étaient données aux intéressés par les enquêtes très sérieuses ordonnées dans leur dé partement de refuge sur chaque situation particulière. Or, dans beaucoup de cas, il est établi que nombre de réfugiés, malgré leur dé sir, ns peuvent réintégrer leur ancien domicile et notamment à Saint-Quentin où la Mairie a eu soin, par un avis pu blié (circulaire du 3» mars 1931), d’in former les intéressés qu’à Saint-Quentin, ils ne pouvaient être assurés ni d’un lo gement, ni d’un traviil rémunérateur pour vivre eux et leur famille. Et cependant, MM. les Préfets qui dépendent de vous ont fait rayer toutes les allocations. Je viens vous demander, Monsieur le Ministre, quelles mesures allez vous prendre à ce sujet. Alors que les se cours sont maintenus à ceux qui, notam ment à Paris, n’ont pas été envahis, les vrais sinistrés de la guerre doivent-ils être évincés et traités en parias. Oui ou non, y a t il deux France : celle qui a profité de la guerre et conti nue, et celle des malheureux sinistrés qui, ayant tout perdu, se trouvent dé nués de toutes ressources. A vous lire, je reste, Monsieur le Ministre, votre bien dévoué, Lbgkis. Fernand Leyrit, détenteur devant le» Tribunaux de Saint-Quentin, actuellement et provisoirement té, rue de BcllejQnd»x à Pari» (»• arr.)...
À propos
Fondé en 1919 à Saint-Quentin par Gustave Bourlet sur l’idée qu’« aucun journal ne défend les intérêts du département », Le Grand Écho de l’Aisne était un quotidien régional affichant notamment sa volonté de « défendre les sinistrés » de la Grande guerre. Il avançait par exemple l’idée selon laquelle Saint-Quentin serait la ville la plus meurtrie de France en termes de pertes humaines et économiques.
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