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Le Grand National, 17 juillet 1914

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Le Grand National
17 juillet 1914


Extrait du journal

L'amiral Uienaimé vient d'adresser au Président de la Chambre la lettre suivante; « Monsieur le Président, « Pur un hasard assez rare, la Commis sion du budget ne comprend aucun des an ciens rapporteurs de la Murine, et il n'y avait, hier, comme candidat à la succes sion vacante, qu’un collègue n'ayant ja mais eu l'occasion de s'occuper, même de très loin, des problèmes que soulève l'ana lyse de nos dépenses navales. J’avais cru dans ces conditions, devoir offrir mes ser vices en me réclamant des cinq années déjà passées dans la commission en simple mais bon soldat, et du rôle que j’avais joué dans celte réorganisation de notre marine dont j'avais pris l’initiative dès 1905 << J’avais presque la vanité de penser, quà me désigner, mes collègues en ail laient tiré quelque honneur à côté de beau coup de profils pour la défense nationale qui leur est obère. Je me suis trompé ; ma candidature n’a même pas été soumise à un vote • elle a été écartée par une sorte de question préa lable qui devait fatalement réunir la ma jorité formée d’avance par la plupart de deux do nos collègues qui, en in votant mettaient du même coup hors de discus sion la confirmation du mandat provisoire qu’ils avaient obtenu en vue de la fin de la discussion du budget de 191i. « Profondément froissé par un semblable procédé, sinon dans ma personne qui reste au-dessus de ces choses, mais dans les principes de justice et de simple bon sens qui me sont chers, j'ai l’honneur de vous adresser ma démission de membre de la commission du budget. « Je me sépare avec regret d'un certain nombre de collègues qui m’ont toujours témoigné la bienveillance et la courtoisie que je me suis efforcé de mériter, mais je brise presque avec joie le lien de discré tion qui par respect pour une compagnie dont je faisais partie, m a imposé, pour le dehors, des silences qui m’ont paru quel quefois pénibles. Je m'en trouverai plus à l’aise pour exposer en toute liberté et au grand jour les dangers que fait courir à la puissance économique de notre pays la ma nière financière d’une commission qui n’a jamais su tenter l’effort nécessaire pour s’opposer, en s’appuyant sur des vues d'en semble, aux dangers «cependant évidents...

À propos

Le Grand National était un journal républicain progressiste de tendance radicale, fondé par Eugène Paul-Émile en 1902. Il se prononçait notamment en faveur de la décentralisation.

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