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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 1 juin 1879

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
1 juin 1879


Extrait du journal

La commission qui a été saisie de la pro position Laisant, relative à la réduction du service militaire à trois ans, s’est réunie jeudi pour entendre M. le ministre de la guerre. Le général Gresley, sans se montrer hostile à la proposition, au point de vue de l’avenir, a élevé quelques objections sur „ l’application immédiate, principalement en L’éloge de l’illustre homme { ce qui concerne le recrutement des sousn’a pas à attendre à la porte j officiers. Après une conversation assez longue , dans laquelle M.Laisantaexpliquéetsoutenu sa proposition , le ministre s’est montré disposé à préparer un projet de loi qui aurait pour effet, sans modifier profondé ment la législation existante : 1° De permettre la réduction, à trois années effectives, en pratique, de la durée du service dads l’armée active, pour la première portion du contingent ; 2° De porter à deux années la durée du service pour la deuxième portion du con tingent ; 3° De supprimer le volontariat d’un an, en instituant un concours, au bout d’un an, à la suite duquel seraient renvoyés dans la réserve les soldats qui l’auraient subi avec succès, et qui deviendraient ensuite officiers de réserve. Dans cette même séance, le général Gresloy a informé les membres de la com mission que la classe de 1874 allait être renvoyée après trois ans et six mois de service. M. Le Royer a été entendu hier par la commission des poursuites contre M. Paul de Cassagnac. Il a dit que les ministres avaient été outragés fréquemment et violemment et qu’ils avaient toujours dédaigné ces ou trages. Mais ceux que M. Paul de Cassa gnac vient de publier dans son journal ne s’adressent plus à la personne des mi nistres, mais au gouvernement môme de la République. Ils constituent un délit de droit commun caractérisé, et le devoir du garde des sceaux était de les signaler au procureur général. Là E6 borne son rôle ; le reste appartient à la magistrature qui fera son œuvre libre ment. Le gouvernement s’abstiendra de pas paraître...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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