Extrait du journal
et que ta conscience s’est réveillée... Jour par jour, heure par heure, j’ai été tenu au courant de toutes tes actions, je dirai presque de toutes tes pensées, — et lorsque j’ai connu le danger que te faisaient courir ces misérables trai tes, cette faute contre l’honneur, si chèrement expiée... — Tu t’es empressé de payer pour moi, pour me sauver de la honte... Comment pourrais-je jamais recon naître... — Ce que j’ai fait pour notre hon neur commun ?... Oublie cela, comme je l’oublie moi-même, et, puisque l’heure du repentir et de la réhabilita tion a sonné, je vais te rendre le cou rage et donner à ton cœur une grande consolation ; écoute-moi : je t’ai dit, Jacques, comment, te croyant mort, notre père, après son évanouissement, a voulu te revoir, une dernière fois. Comment trouvant déserte la chambre où tu t’étais enfermé et comprenant que tu t’étais enfui, il s’est tout à coup affaissé, frappé de nouveau par l’apo plexie, hélas! mortellement, cette fois... mais, avant de s’éteindre... avant de rendre son âme à Dieu : « Mon fils, — m’a-t-il dit, — c'est ma tendresse aveu gle, c’est ma lâche faiblesse, qui l’ont rendu coupable... quand tu le rever ras... toi... dis-lui que je meurs parce qu’il 11e s’est pas senti le courage de mourir... et, s’il se repent, jamais, dis lui bien aussi,., que je lui pardonne...»...
À propos
Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.
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