Extrait du journal

le commerce de la ville une source très impoi tante de prospérité. » Supprimer les trains spéciaux et les réductions, ce serait écarter les visiteurs d’Albert, et ce serait pour le commerce local, « pour nous », un véritable désastre. » Confiants en votre bienveillante intervention, nous vous prions, M. le Préfet, d’agréer avec nos senti ments de reconnaissance l’hommage de notre respect ». N >us ne surprendrons personne en disant que le préfet n’a tenu au cun compte de cette pétition. Il a, de sa propre autorité, interdit aux compagnies de chemins de fer d’ac corder des réductions de prix et d’organiser des trains spéciaux. La municipalité radicale est de nouveau intervenue ; elle a très vivement insisté pour que le préfet revint sur sa détermination. Peine perdue. Le préfet maintient son veto envers et contre tous. Voilà les radicaux d’Albert bien marris. Nous ajouterons qu’ils n’ont que ce qu’ils méritent. Us accordent leur appui à un gouvernement qui n’a plus aucun souci de la libellé des citoyens, qui pousse l’intolérance jusqu’à ses dernières limites. Nos maîtres font passer les principes avant tout le reste ; ils n’ont aucun souci du commerce qu’ils accablent de ch rges de toutes sortes. Au moindre écart, un inspecteur se pré sente et armé des réglements qu’on multiplie à plaisir, il verbalise. Le commerçant se débrouillera comme il pourra, les pèlerinages, qui ne sauraient gêner aucun citoyen libre, n’auront pas lieu. Ce que nous disons ici, c’est ce que répètent les radicaux de la petite ville d’Albert. C’est ce qu’a dit à la préfecture M. le maire ra dical d’A bert. Une société de vingt pêcheurs à la ligne obtiendra des compagnies de chemin de fer des réductions de prix; mais on les lui refusera si elle va à Liesse ou à Albert !... Ce qui est accordé aux uns doit l’être également aux autres. C’est ainsi que nous comprenons la liberté et l’égalité. Le pèlerinage d’Albert n’a jamais menacé la République. Ce qui nuit au régime, ce sont les principes d’intolérance et d’autori tarisme empruntés aux régimes au tocratiques, devenus les articles de foi de nos gouvernants. Victor Marquant. » LES AFFAIRES DU MAROC...