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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 8 mars 1876

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
8 mars 1876


Extrait du journal

vous ne les avez pas reçues. Je me vois donc forcé, mon cher père, de résumer dans celleci tout ce que je vous disais dans les autres. » Vous vous rappelez que de graves dis sentiments se sont élevés entre nous au sujet de la commune patrie, dès le jour où vous avez cru que j’étais en âge de recevoir vos contidences. Vous aviez, vous mon pere. cette noble croyance que la résurrection de Venise était non-seulement chose possible, mais chose cei laine, .le ne partageais nas ces idées et je vous en donnai des raisons qui me paraissaient concluantes. » — >1 Venise, vous disais-je, n’avait pas eu un gouvernement qui se mouvait d’anémie, la Reine de ! Adriatique n aurait pas vu sa puissance s effondrer en quelques heures. » Vous êtes un vieux patriote, mon père, et malgré le langage que je vous tenais, vous ne cessiez de faire, au nom de Venise, appel au dévouement de ses enfants, qui, me disiezvous, lui devaient jusqu'à la dernière goutte du sang de leurs veines. Je vous répondais que je n’avais pas vos illusions et je vous répétais : — Si Venise avait pu se défendre, elle l’aurait fait à la fin du dernier siècle, alors qu’elle avait encore des armes et des soldats. Mais ce que n’a pas pu accomplir un gouvernement qui disposait d’une armée , comment le teriterions-nous sans démence, nous qui sommes aujourd’hui une poignée de citoyens ? Comment oserions-nous lever nos bras desarmes pour renverser la formi dable puissance de l’Autriche. — Vous vous indigniez, mon cher père, de l’irrévérence de ce langage ; vous le taxiez d impiété envers la patrie enchaînée. Un jour, mon j*ère, vous avez été plus loin, vous m’avez dit ceci, que je me rappelle mot pour mot. » — 11 est, disiez-vous, des (ils dégénérés des anciens héros qui ont fait autrefois Venise l’arbitre du monde. Ces enfants rebelles, reniant leurs aïeux , couvrent de raisons...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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