Extrait du journal

porter au régime de la famille, de la propriété et de l’assistance. Ainsi vous contribuerez à former, ou" à reformer dans ce pays un esprit public dont la direction s’impose au pouvoir qui gouverne ». Nous ne critiquons pas ce lan gage ; nous l’approuvons au con traire, malgré ce qu’il renferme de vague, d’incohérent, de peu précis. Mais nous préférerions cepen dant, dans les circonstances où nous nous trouvons, voir tous nos hommes politiques, républicains de n’importe quelle nuance, se préoc cuper exclusivement aujourd’hui de notre agriculture. Travailler en plein air du matin au soir, labourer la terre, semer, biner, récolter, c’est un travail utile, nécessaire, indispensable, et en dehors duquel on peut pré tendre qu’il n’y a rien de réel, rien de vrai, rien de certain au point de vue de la fortune publique, de la richesse, et du bien-être du pays. Aussi, préférons-nous au dis cours de M. Goblet, celui que M. Méline a prononcé la semaine der nière à Remiremont, sur le crédit agricole. Nous n’avons pas trop de con fiance dans cette institution qui a pour but de remédier à la situation de nos cultivateurs ; mais enfin, il est certain que l’institution des banques agricoles mutuelles, pré conisées par l’éminent député des Vosges, pourrait aider ceux qui se trouvent momentanément dans la gêne. Dans tous les cas, la discussion du projet dont a parlé l’autre jour M. Méline, serait beaucoup plus utile que les questions politiques dont se préoccupent M. Goblet et les hommes du parti socialiste au quel il tend la main. Ch. Poettb....