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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 11 avril 1897

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
11 avril 1897


Extrait du journal

cence a pris, à un certain moment, tous les caractères d’une émeute. Le palais du roi a été envahi par la foule. Voici ce que publie le Jour à ce sujet. Nous ne donnons ces nouvelles que sous réserves : 8 Des milliers de manifestants, portant des drapeaux, sont entrés dans le palais du roi. » Les vestibules furent envahis, sinei que plusieurs usions du rez-de-chaussée. Dans l’un, la délégation remit l'ordre du jour à un officier de service qui insista pour que les délégués et la foule se retirassent immé diatement. » Tous les manifestants n’étaient point animés des meilleures intentions. Le parti de la guerre immédiate trouve que le roi n’agit point avec assez d'énergie, se laisse trop garotter par les puissances européennes et devrait secouer leur joug. Et les cris poussés de « Vive li guerre I » revêtaient à ce moment, un caractère de nette hostilité à l’égard du roi. » Peu à peu, — des troupes ayant été ap pelées, — on put faire sortir du palais les envahisseurs. » Sur la olace, c’était une cohue indes criptible. On s’écrasait. Les cria des femmes bousculées s’entendaient par-dessus les cla meurs : a — Le roi ! Nous voulons le roi ! Vive la guerre ! » » Mais le roi ne se montrait point au bal con, ainsi que le voulait la foule. » Tout à-coup , on entendit quelques coups de feu tirés au milieu de la foule. » Dans quelle direction T Contre qui ces coups ôtaient-ils tirés ? On ne savait, on ne sait pas encore. Les gardes du palais cru rent-ils à une attaque ? Toujours est-il que la troupe sortit. » Ce fut alors une débandade des per sonnes les plus rapprochées du palais, les quelles, poussées par de nouveaux arrivants, se trouvèrent en lutte avec les soldats et les agents. » Nenf personnes furent blessées, dont une grièvement. Deux agents ont été bles sés également très grièvement. » Mais comme il était impossible de dé gager la place, on se contenta d'établir un fort cordon de troupes autour du palais. » Jusqu à deux heures du matin, la foule, toujours aussi nombreuse et surexcitée, a stationné devant le palais, ne cessant de réclamer le roi, qui ne s'est jamais montré au balcon, et poussant de formidables cris de « Vive la guerre ! »...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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