Extrait du journal

venir s ouvrait radieux devant elle, quand , il ne lui restait plus qu’à avoir un entant pour voir réaliser tous les souhaits qu’elle avait pu former ; c’était à ce moment qu’on venait lui dire : t Tu ne seras ja mais heureuse ! » Pourquoi ? Quelle faute, quel crime de vait-elle expier ? Qui donc avait à se venger d’elle ? Comment avait-elle pu provoquer des haines si féroces ? Comment pouvaient-elles, ces haines, atteindre Etienne, qui ne faisait qne le bien autour de lui f Est-ce que c’était là, ce qu'on appelait l’expérience de la vie ? Jusqu’au soir, elle resta ainsi livrée aux plus affreuses tortures qu’elle eut jamais endurées. Dans un intervalle d’apaisement elle en tendit sonner l’heure à la pendule. C’était une demie. Elle se leva pour aller regar der le cadran. Il était six heures et demie, Etienne allait bientôt rentrer, il ne fallait pas qu’il la trouvât dans cet état, il fal lait qu’elle séchât ses larmes, qu’elle se calmât. Alors elle se mit à se promener dans le , cabinet qui était vaste, allant d’un bout à 1 l’autre, revenant sur ses pas, retournant, tournant autour du bureau, s’arrêtant devant une fenêtre et restant là, le front appuyé contre la vitre qui la rafraî chissait. Mais elle avait beau vouloir, elle avait beau faire, elle ne se calmait point ; il su passait en elle ce qui a lieu après une | grande tempête ou la mer brise encore : avec fracas sur le nvagee et achève son i œuvre de destruction, quand depuis longj temps déjà le vent a cessé de souffler ; il j y avait des coups qui s’abattaient encore , sur son cœur et si furieusement quelle 1 frémissait de la tête aux pieds....