Extrait du journal

L Empiré aussi avait encouru sa fureur. Il en voulait à l’Empire. On ne l’avait mis que sur la première marche du trône. | Et, dès la naissance du prince impérial, il lui voua la haine la plus mortelle. Il ne lui pardonnait pas d’être né. Trop lâche pour tenter une attaque de front, il a rampé dans l’ombre, en.busqué dans les plis du manteau impérial ; il tirait sur tout ce qui nous était cher, sur le pou voir, sur la famille, sur la religion. Mais rien n’v faisait. Son déshonneur demeurait personnel et ne remontait pas plus haut. Et il essaya tout, tout, même le cynisme de la vie privée, même les allures les plus éhontées, espérant qu’il entraînerait avec lui, dans cette boue vo'ontaire, l’Empire qu’il détestait. Et l’Empire ne fut pas atteint par lui. L’aigle n’avaù rien de commun avec ce vautour immonde. Et l’aigle s’envola, et le vautour resta sur le chemin. Chacun était à sa place désormais. Hier, en l’a vu faire craquer la tribune sous ce ventre qu’enflèrent les bientaits de l’Empire. Par une phrase odieuse, mensongère, il a mis sur le parti catholique la responsa bilité de la perte de 1 Alsace et de la Lor raine. Malheureuses provinces, qui ne s’atten daient pas, comme excès d'humiliation, à être défendues par cet homme ! Il était général de division, il avait une épée au côté, ce prince, quand l’Alsace et la Lorraine couraient le suprême danger, et un ne le vit sur aucun champ de bataille. I La cholérine ne venant pas à son aide comme en Crimée, il alla au-devant d’elle. Et c’e.-t à son occasion, c’est grâce à lui que ia tempête a été déchaînée hier, que I impératrice, que le prince impérial, que h religion, que la France, que nous tous avons été compris dans un même outrage. II y en avait, dans notre parti, qui nou» reprochaient d’avoir barré la route à cet homme et d’avoir deviné Jérôme Egalité dans l’héritier hypothétique de la dynastie impériale. Eh bien, et maintenant ? Voici la conclusion de l’article : Hier, et d’une îaçon définitive, il est sorti j de l’Empire, laissant sa couronne de prince da is le ruisseau. Et la dynastie impériale, épurée, sou lagée, rayonnera d’un nouvel éclat, n’ayant plus à redouter qu’à Auguste vienne suc céder Vitellius. Paul dk Cassagnac. Napoléon Ier l’a pourtant dit assez haut ; « Il est bon de laver son linge...