Extrait du journal

passer ce premier moment sans l’inter rompre. Quand Suzanne se fut an pea calmée, elle releva son visage oùbrillait an sourire baigné de larmes. — Merci 1 lui dit-elle, vous ne savez pas tout le bien que vous me faites. — Eh 1 parbleu I je m’en doute bien an peu à tout le mal que ça me tait. Je m’intéresse à vous d’nùe étrange fa çon .. Je crois, vrai Dieu, que vous m’avez retourné, et c’est, ma foi, tant pis pour vous car si je me mets une bonne fois à vous aimer tout de bon, vous m’anrez sur les bras pour tout le reste de votre vie. — Etes-vous bien sur qu’il ne soit point mort ? — Voilà que vous ne m’écoutez pas... Oui, oui, j’en sais très-sur. — De qui le tenez-vous ? — De mon grand cousin, qui en a reçu la nouvelle d’Angleterre, où le capitaine Belle Rose est passé. — Mais peut-être est-il dangereuse ment blessé ? — A vous parler franc, il a une balle au beau milieu de la poitrine..- Eh bien 1 voilà qae vous pâlissez à pré sent 1... Voyons, la blessure n’est point mortelle 1 Eh 1 que diable 1 j’ai va gué rir des gens qui étaient percés d’outre en outre... Dans six semaines on deux mois il n’y paraîtra seulement plus. — Le croyez-vous ? — Je vous en donne ma parole. M. de Louvois a été informé de l’aventure...