Extrait du journal
Nous ne savons encore rien de précis quant aux décisions qui ont été prises dans les conférences de Berlin, relativement à la question d’Orient. Un journal généralement assez bien in formé, le Moniteur universel, prétend que les puissances du Nord seraient d’avis, pour mettre un terme à l’insurrection herzégovinienne, d’obtenir de la Porte un ar mistice de plusieurs semaines, que l’on mettrait à profit pour négocier avec les in surgés et pour faire pénétrer chez eux la conviction que des garanties sérieuses se ront attachées à l’exécution des réformes proposées par les puissances et acceptées par le sultan. Si c est là tout ce que les deux empe reurs, leurs chanceliers et le comte An dra ssy ont décidé, il est à craindre que les difficultés de la situation ne soient pas tranchées de si tôt. Les moyens proposés par la Russie, l’Au triche-Hongrie et l’Allemagne ont déjà été employés et on a vu quels piètres résultats ils ont donnés. Un armistice a été signé, et les Turcs en ont profité pour massacrer des chrétiens inoffensif- et pour attaquer, à l’improviste, les insurgés, qui se reposaient sans défiance sur la foi des conventions. Des négociations ont été entamées avec les woïvodes ; elles ont échoué. Les Bos niaques réclament leur autonomie ; de son côté, le sultan tient à maintenir sa supré matie, et se contente de promettre des ré formes qui ne seront jamais réalisées, tant que l’administration de ces contrées restera aux mains des Turcs. Il est vrai qu’il est question de donner aux insurgés des c ga ranties sérieuses ; » mais si les puissances n’interviennent pas directement dans les affaires ottomanes et laissent VHerzégovine sous la domination musulmane, il est permis de douter de l'efficacité de ces mesures, au point de vue du rétablissement de la paix. [Presse.) La session du Parlement danois vient d’être ouverte. Le président du conseil, M. Estrup, a lu le Message royal. Une dépêche, publiée par le P ail Mail Gazette, annonce que dans le cas où la majorité radicale émettrait un vote de défiance à l’égard du cabinet, le Folkething serait de nouveau immédiatement dissous. On sait qu’aux élections qui ont eu lieu au mois d’avril dernier, l’opposition a complètement battu le parti gouvernemental. Elle ne disposait que de 60 voix sur 102 dans l’ancienne Chambre ; elle en a aujourd’hui 74, et tous ses chefs ont été réélus. Dans ces circonstances, il est douteux que le cabinet puisse éviter un conflit. Le gouvernement se trouvera donc dans l’al ternative de changer de ministère ou de faire encore une fois appel au pays, au ris que de discréditer son autorité....
À propos
Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.
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