Extrait du journal

Discours de M. François Hugues DÉPUTÉ ET MAIRE DE SAINT-QUENTIN Est-il un sentiment plus noble que celui auquel nous obéissons aujourd’hui ? Nous venons, saluant nos frères d’armes morts pour la Patrie, affirmer notre iné branlable foi dans la destinée delaFrance. Aussi, c’est avec recueillement que la population entière de notre fière et vail lante cité nous accompagne. Nous remercions les anciens et les futurs défenseurs de noire cher pays, ap partenant à la région, de venir se joindre à nous et déposer une couronne sur le monument élevé à la mémoire de ceux qui ont su faire à la Patrie le sacrifice de leur vie. Vingt-cinq ans se sont écoulés, et le souvenir impérissable de l’année terrible est gravé dans nos cœurs, comme dans nos mémoires. Nous les anciens, nous avons comme devoir de transmettre à nos neveux, à ceux qui nous succèdent, ce pieux sou venir avec nos espérances. Jamais, jamais, nous n’oublierons que la France est encore mutilée. Nous avons pu reprendre notre rang dans ie concert des nations, nous avons pu faire flotter le drapeau tricolore dans toutes les parties du monde, nous avons pu reconstituer cette admirable armée qui est notre gloire et notre force, nous avons pu enfin nous attirer de solides et pré cieuses alliances, mais tout cela ne suffit...