Extrait du journal
M. le lieutenant-colon. S Liénard vient d’adres ser à Y Echo du Nord la lettre suivante en réponse à la note du Journal officiel qui le concerne et que nous avons reproduite dans notre dernier nu méro : La note, si tardive, publiée par l'Officiel quinze jours après celle toute semblable du Journal des Débats, ne détruit rien de ce que j’ai avancé. Dans ma lettre du 24 janvier, j’avais eu bien soin de déclarer que je ne taisais pas mention des armes hors de service, et les chiffres officiels que je citais appartenaient à des catégories qui, lorsque je reçus l’ordre de les livrer à M de L..., étaient encore portées sur l’inventaire comme de service. Quoi qu'en dise l'Officiel, je n’ignore pus comment les choses se passent ou doivent se passer entre les administrations de la guerre et des finances quand il y a des ventes à faire : je l’ai dit assez clairement dans ma réponse à la note du Journal des Débals. Les 52,000 fusils (parmi lesquels se trou vaient ceux qu’on venait de retirer aux régiments de la garde pour les remplacer par des chassepots) étaient à percussion (non à pierreJ et en excellent état. Pour quoi le général inspecteur G..., dit l’ot-àTabac, m’a-t-il dit que l’ordre était de les vendre et que j’eusse à les livrer? J’ai expliqué comment j’étais parvenu a les sauver, iis ont servi, dans le Nord, en 1870 et 1871. Et ces baïonnettes quadrangulaires, en acier fondu, vendues O fr. 15 (trois sous), quand elles pouvaient servir aussi long temps qu’il existait des fusils à percussion ! Les anciennes, qui se faussaient, avaient été reconnues détectueuses, et ce sont elies que l’on a été obligé de donner aux mobiles et aux mobilisés du Nord, pendant la cam pagne. Mon but était moins encore de blâmer les tripotages que de faire connaître l’in curie avec laquelle on a préparé cette guerre néfaste, qui était projetée depuis 1800. En 1807, à Lille, l’empereur nous a parlé de points noirs qui surgissaient à l’horizon. Ce langage faisait prévoir l’avenir. Que l’on juge du désespoir des officiers sérieux, connaissant les ressources dont on pouvait disposer, en personnel et ma tériel, quand iis ont vu engager follement une campagne dont ils avaient prévu les conséquences, et quand ils surent qu’à un dîner ministériel les convives, le 15 juillet 1870, furent invités à dîner à Berlin pour le 15 août suivant. Le pays a un intérêt immense à con naître les fautes commises et les hommes auxquels ont été confiées les destinées de la France. Le lieutenant-colonel, Th. Liénahd....
À propos
Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.
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