Extrait du journal

En rira qui en aura le courage. C’était bien l’envie de rire qui nous avait pris tout d’abord. Le dégoût l’a étouffée. En vérité, il se passe des choses plus que bouffonnes dans l enseignement congréganiste et l’on donne des leçons par trop drôles chez les Frères de la doctrine chrétienne. On nous a communiqué, à titre amusant, pour nous égayer, un des ouvrages qui ont » le régime qui concilie le plus les intérêt» I cours dans leurs établissements. C’est une sorte de Manuel destiné à leur enseigne ment secondaire spécial, car ils ne reculent devant rien ; ils ont aussi installé chez eux ce genre d’études. Seulement ce qu’on y professe est comique au dernier point... ou écœurant, on choisira le mot. Il s’agit d’un Cahier autographié de 147 pages dis tribué aux élèves sans nom d’auteur sous ce titre : NOTES sur l'histoire de la littérature française. Eh bien 1 elles sont instructives, les notes ! Elles sont spirituelles ! on va en juger et l’on dira s’il était possible de pousser plus loin le sang-gêne avec la vé rité, l’impudence dans la niaiserie. Un père Loriquet tout craché, appliqué à la litté rature. Notre curiosité a été de regarder tout d’abord comment notre époque contem poraine y était peinte; en noir, cela va sans dire, mais quel noir ! ô mes amis ! quel noir 1 il n’y a que des religieux pour composer de ce noir-là. Nous avons donc ouvert le cahier sur ce chapitre : Cinquième période : XIX• siècle. € ... Cette race d’hommes surtout qu’on » a qualifiés non sans raison de maliai» leurs intrllrrtHeU s’est multipliée * dans ces derniers temps au point d’en» valnr par quelqu’un de ses rejetons à peu » près toutes les branches du savoir hu» main pour en fausser les principes ou en » dénaturer les conséquences. Sans parler » de Béranger, le chantre populaire de...