Extrait du journal

11 fallait dire adieu à ces rêves, à cette chambre où ils étaient éclos dans une solitude discrète, à tout ce milieu de paix et de tranquillité devenues aujourd’hui menteuses. Gilberte, d'une main tremblante, pré para sa valise, remettant au lendemain pour les quelques meubles. Elle ne vou lait point passer ici môme la soirée, y demeurer une heure. Elle avait peur à tout moment que Marcel, qui maintenant connaissait sa retraite, ne revint et ne lui parlât encore de sa voix charmante et trompeuse. Car le repousserait-elle I Aurait-elle bien la force de l’éloigner en ce moment? Pourquoi craignait-elle les supplications qu’elle avait déjà repoussées ? Elle voyait le danger plus vivement, plus clairement qu’elle ne l’avait jamais vu. Redoutait-elle donc de le renvoyer encore sans un mot d’espoir ? Alors, elle-même, n’aurait plus rien * espérer, car de guerre lasse Marcel irait porter à une autre un amour trop...