Extrait du journal
événements de septembre, octobre 1870, mars, f avril et mai 1871. » Art. 3. — La présente amnistie ne s’applique I pas à ceux qui, avant les crimes et délits sus- , énoncés, avaient subi, pour faits non politiques, des condamnations à la peine de l’emprisonne ment ou à une peine plus grande. • (Très bien ? très bie i ! à gauche.) M. Ricard, ministre de l’intérieur. Le Gouver nement repousse les propositions d'amnistie qui viennent d’être déposées. (Applaudissements ,à droite.) Il les combattra toutes énergiquement qu’il s’agisse d’une amnistie générale ou d’une amnistie par catégorie. (Nouveaux applaudisse ments à droite.) Cette résolution nous est inspirée par la ferme volonté de respecter les arrêts de la justice (Ap plaudissements) et de maintenir le repos dont le pays a besoin, et aussi par cette pensés dont nous sommes profondément pénétrés, que ce se rait déshonorer le pays que d’admettre que ceux qui ont commis les crimes de la Commune sont des victimes de nos discordes civiles. (Vifs ap plaudissements à droite.) Je demande l’urgence, parce que le pays est alarmé par de telles propositions ; il faut les dis cuter, sans perdre ni un jour ni une heure. (Nou veaux applaudissements à droite.) M. Raspail père. Le pays se tait devant vous, mais il raisonne juste. Il fait appel à l’amnistie même pour les scélérats convertis. (Bruit.) Vous prêche/, un Dieu qui pardonne au repentir, de quelque crime qu’on se soit rendu coupable. Vous n’êtes donc pas chrétiens ? La haine est un vice, la colère est le commencement de la folie, et veus êtes des hommes sages. Ce que nous demandons, c’cst la paix et la con corde. Le pardon est la volonté du peuple et de Dieu. Un parle des crimes de la Commune. Nous avons, pour notre part, assisté à cette déplorable révolution. Nous en connaissons les auteurs, ils ne sont pas à Nouméa. (Bruit à droite.) Les innocents qui se sont .battus avec courage, vous les traitez plus durement que les ennemis ne nous ont traités. (Bruit  droite.) M. Benjamin Raspail. Ce sont les bonapartistes qui ont brûlé Pans. (Exclamations à droite.) M. Raspail père. Je vous appelle donc au pardon et je vous honore en 1 espérant. M. H. Brisson. Je viens combattre l’urgence ré clamée par le Gouvernement. Dépositaire de la première proposition d’amnistie, le 13 septembre 1871, je ne suis signataire d’aucune des trois pro positions nouvelles. C’est vous dire que j’ai pensé qu’en l’état nouveau de la question, la rellexion était nécessaire ; je rends hommage aux auteurs de ces propositions qui n'ont pas réclamé l’ur gence. Et il me paraît singulier que, dans une ques tion qui préoccupe tous les esprits, le ministère, en réclamant l’urgence, semble nous dire : « Il y a parmi vous des esprits impatients qui récla ment une étude mûrie ; nous, qui sommes la pa tience et la sagesse même, nous demandons que la question soit tranchée, sans étude, par un vote sommaire. » (Rires à gauche.) M. Ricard, ministre de l’intérieur, répond que la bonne politique est celle qui assure le repos du pays ; c'est là la bonne politique pour ceux sur tout qui veulent asseoir ie gouvernement de la République. Il n’y a pas de question, plus que celle de l’amnistie, qui soit de nature à soulever les passions, et il ne convient pas de faire naître, dans les familles des départes, des espérances irréalisables. Le Gouvernement repousse l’amnistie, mais il n’est pas l’adversaire des mesures de clémence individuelle. (Applaudissements à droite.) Le Président de la République, qui a aujourd’hui le droit de grâce, saura concilier les devoirs de l’hu manité avec ses autres devoirs envers le pays. M. le ministre persiste à demander 1 urgence. (Applaudissements à droite.) M. Flo
* ii demande également l'urgence pour cette proposition. L’urgence sur les quatre propositions est mise aux voix et déclarée. Ces propositions seront sou mises à une seule commission. M. Benjamin Raspail dépose une proposition de loi tendant à l’abrogation de la loi du 20 janvier 1874, sur les Conseils municipaux....À propos
Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.
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