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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 25 février 1896

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
25 février 1896


Extrait du journal

Dans la République Française, M. Jienri Colson dit qu’on ne saurait trop féliciter le Sénat de la conclusion si sage et si ferme qu’il a donnée à ses dissentiments avec le cabinet de M. Bourgeois. La déclaration que l’honorable M. Demôle a apportée vendredi à la tribune du Luxembourg, au nom des trois groupes républicains, est aussi nette, aussi formelle que possible. Elle affirme les droits de la haute assemblée à contrôler les actes des ministres responsables devant les deux Chambres. Elle rappelle que c’est le gouvernement qui a provoqué la crise, mais elle ajoute de suite que, dans les circonstances actuelles, le Sénat, ne voulant pas compromettre la paix publique, n’aggravera pas un conflit constitutionnel. Ce langage est celui du bon sens et de la raison. On peut répéter tant qu’on voudra dans les journaux radi caux et socialistes que le Sénat a abdiqué les droits qu’on n’a pas cessé de lui contester depuis huit jours.On peut soutenir qu’il n’a pas osé pour suivre jusqu’au bout sa résistance contre le cabinet. Il suffit de lire avec attention la déclaration de M.Demôle, sanctionnée par un ordre du jour aprobatif, qui a été adopté par plus de 20 voix de majorité, pour s’aperce voir que rien ne ressemble moins à une défaite que la résolution prise. Le Sénat aurait pu assurément pousser plus loin les marques de sa défiance envers le gouvernement. Il aurait pu se refuser à discuter les projets de loi qui figurent à son ordre du jour, inierrompre la vie législative du pays et forcer le cabinet à céder. Il en avait le droit. S'il ne l’a pas exercé, c’est parce qu’il n'est ni dans ses habitudes, ni dans ses traditions de faire passer ses intérêts avant ceux du pays. Doubler le conflit avec le ministère d’un cor flitavec la Chambre, c’était compliquer une situation dont...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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