Extrait du journal

— Quand la police sera en mesure de nous arrêter, nous n’aurons plus rien à craindre d’el'e, car la fillette sera entre les mains de sa mère et cela nous mettra à l’abri de tout ennui. — Vous avez réponse à tout, Valen tin. — C'est mon rôle de tout prévoir 1 fit le coquin du bo it des lèvres. Quoique cette conversation eut été tenue la plupart da temps à voix basse, la petite Jeanne qui trottinait, le nez en l’air, devant sa bonne, en avait saisi quelques bribes. — Je veux bien aller voir maman, dit- elle en se retournant tout à coup, mais je veux d’abord dire au revoir à bon papa et à bonne maman. — Alors, c est qu’au fond, vous ne désirez pas voir votre maman, parce qu’il est bien certain que vos grandsparents, si voua les avertissez, vous empêcheront de partir. La, fillette demeura perplexe. — Bon papa va avoir beaucoup de chagrin si je ne rentre pas pour diner, murmura-t-elle enfin. Mais, d’autre pr.rt, nia petite maman chérie qni ne m’a pas vue depuis deux mois et qui m’attend aurait bien plus de chagrin si je n’arrivais pas. Tant pis pour bon papa ! Pour ce soir, je le sacrifierai à maman... Pins tard, je lui demanderai pardon si gentiment qu’il ne pourra pas m’en vouloir. —- Voilà qui est parfaitement rai...