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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 29 décembre 1869

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
29 décembre 1869


Extrait du journal

Il parait de plus en plus certain que le nouveau ministère dont la formation laborieuse a coûté tant d'efforts d'imagination aux nouvel listes. ne se constituera qu'avec des éléments exclusivement fournis par le cabinet actuel et par le centre droit. Le centre gauche en sera pour ses imprudents accès d'ambition ministérielle. Le Peuple français, qui reçoit dans son sein les confidences de M. Emile Ollivier. prend bien soin de signitier aux honorables membres de l'ancien tiers-parti que n'étant qu'une mino rité dans la Chambre, ils ne peuvent raisonnablement prétendre à une part du gâteau, que leur ancien chef, réduit lui-même à la portion congrue, avait mis au four avec d'autres espérances. Le Peuple français déclare en ellet aujourd'hui « que le seul parti à prendre, pour rester dans la vérité constitutionnelle, est de former un cabinet centre droit. Ce cabinet compte dès à présent cent trente voix assurées, il peut avoir la certi tude de trouver parmi les quatrevingts députés qui n'ont adhéré à aucun programme, quarante ou cin quante adhésions pour le moins. En admettant donc qu’une droite, plus ou moins nombreuse, se sépare du cabinet sur certaines questions, le cabinet est sur d'avoir une majorité de cent soixante-dix à cent quatrevingts voix, ce qui est très suffisant pour gouverner. » Nous avons tout lieu de croire avec le Peuple français que dans les conditions actuelles. le ministère Ollivier vivra en parfaite concorde avec la droite, mais nous ne pouvons nier que-ce ne soit là un piteux dé nouement dune crise qui dure depuis si longtemps et qui a jeté tant de trouble dans les affaires. Ollivier ou Forcade, Forcade ou Ollivier, c’est tout un désormais, c’est-à-dire c’est le maintien du pouvoir personnel, avec la comédie en plus. Peut-être même en arrive...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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