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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 30 octobre 1874

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
30 octobre 1874


Extrait du journal

M. Thiers est arrivé à Nice. Voici en quels termes le Phare du litto ral raconte l’accueil qui a été fait par la population à l’ancien président de la Ré publique : « M. Thiers est, en effet, arrivé hier parmi nous, par le train de 2 heures. La Population s’était spontanément portée, en foule, à sa rencontre. Deux ou trois mille personnes, où dominait l’élément bour geois, l’ont accueilli à la gare aux cris mille lois répétés de : «. Vive M. Thiers ! Vive la République 1 Vive la France ! » Sur tout le trajet de l’avenue de la Gare et devant l’hôtel de la Méditerranée, les mêmes ac clamations n ont cessé de se faire entendre dans la masse compacte de curieux sym pathiques, à travers laquelle la voiture de l’illustre homme d’Etat avait peine à s’ou vrir un passage. L’ovation a été complète et sans aucune dissonance. Voilà le vrai peuple de Nice, tel qu’il est quand on le laisse à ses propres inspirations. Nulle autre ville de la vieille Gaule ne pourrait mieux accueillir M. Thiers, ce digne représentant de la patrie française et de la République française. Les vrais niçois se sont montres hier. Ceux-là aiment la France. »...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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