Extrait du journal

Cette épreuve, à laquelle devaient prendre part trois lauréats de l’année dernière, Odol, Embry et Pcndcnnis, n'a pas répondu aux prévisions générales. La question de suprématie était toujours pendante entre les deux premiers et l'on s’accordait à penser que l'épreuve d’tirer la trancherait définitivement. Dans lé Derby de 1920, Odol, second, précédait Embry, troisième, de trois longueurs ; douze jours plus tard, dans le Grand Prix de Paris, Ernbry prenait une revanche péremptoire ; il finissait à une courte tête du vainqueur, Courra de, tandis qu’Odol terminait parmi les non-placés. Les deux rivaux se rencontraient donc hier dans une troisième manche dont on attendait un classement précis. Or, le résultat ert a pair généralement peu concluant. La course a été menée rérégulièrement d'un train soutenu par Esogival, qui est parti en tête et y est resté jusqu'au dernier tournant. A l'entrée de Il ligne droite, Odol le remplaçait vivement et filait au poteau. Embry, qui durant, tout le parcours s'était attardé, a cherché à venir, mais il était trop tard. Odol, maître de la partie, enlevait au petit galop la course par trois longueurs. Peutêtre, en tout état de cause, Odol eût-il gagné, car il était frais et resplendissant de condition et son action paraissait plus souple que celle d'Embry ; mais celui-ci, à notre sens, a commis la faute de ne pas suivre son adversaire, de ne pas se tenir à proximité de lui, de façon à éviter un déboulé toujours préjudiciable à un cheval dont les moyens sont moins de répéter que de couvrir du terrain. Nous aurons d'ailleurs l’occasion de voir aux prises ces deux adversaires dans le prix du Cadran ; les amateurs de vrai sport s’en réjouiront....