Extrait du journal

Or, aucune des opérations ingénieuses et compliquées qui constituent ces « affaires » n’aurait pu réussir sans des complices haut placés. Ici, la politique entre en jeu. Pour tourner les lois, pour utiliser le crédit de l’Etat à la récolte des poires, pour arrêter l’exécution d’une condamnation, pour faire coter une valeur de pieds humides, pour attirer tout l’argent des régions sinistrées vers des banques sans réserves, il a fallu recourir à des avocats politiques dépourvus de scrupules, à des magistrats peu payés et mal défendus contre la forte tentation d’une liasse de billets, enfin à ces policiers tarés dont c’est le métier de décupler le traitement de famine que leur alloue l’Etat, par les libéralités des tripots, des banques véreuses, des maîtres chanteurs et des aigrefins de tout acabit....