Extrait du journal

Chronique... vous avez bien lu. Rien ne ressemblera moins au sacerdoce des sudistes que la tâche que je me donne hebdomadairement ici. Dix ans de critique à Y Opinion nationale et à V Estafette m’ont convaincu que nous le prenions de beaucoup trop haut avec le théâtre contemporain. C’est une duperie de chercher une esthétique dans des ouvrages qui, pour la plupart, n'en ont d’autre qu’un vif désir de imam. Ne voilà-t-il pas de belles occasions pour parler dos règles hautaines de l’art ? Je vous demande un peu ce qu’ont à faire les sages préoccupations d Aristote, de Geoffroy et de Taine, avec cette débauche de métier. Lorsque, de temps à autre, — rarement hélas ! — une pièce, ayant dos aspirations plus élevées et une valeur littéraire, nous tombera sous la main, soyez tranquilles : nous ne serons pas les derniers à la saluer, à la louer, à lui rendre les honneurs quelle elle mérite. Ce sera fête ici et grande fête. Nous quitterons le turhitutupour la lyre. Mais, le reste du temps, va pour le tustutu! Il ne faut pas d’autre accompagnement à la danse do marionnettes à laquelle nous assistons. Point n’est besoin d’une musique guerrière pour charmer les entr’actes de Guignol. J accorde donc mon modeste instrument et je commence....