Extrait du journal

service ou autre. Je n’ai vu qu’une fois de près votre visage de traître et de menteur, et je ne vous ai même pas adressé la parole. Mes services ont eu le don de vous faire suer le fiel par tous les pores. Je vais vous faire l’honneur de les mettre en parallèle avec les vôtres. Pendant ces six dernières années, j’ai servi au Soudan, en Chine, au Congo. Vous, vous étiez à Paris, employé dans d’agréables siné cures. Je faisais mon devoir de soldat. Vous, vous passiez dans le régiment des délateurs, employant vos loisirs à la belle besogne qui vous a déshonoré à jamais. Et maintenant, je vais vous donner les moyens de compléter ma fiche. Je suis, dites vous, « de politique et de phi losophie quelconques ». Né sous les drapeaux, je n’ai jamais eu d’autre politique, d’autre philosophie que le culte du drapeau, d’autre devise quo celle du soldat: « Honneur, Patrie », sublimes et ma giques paroles qui vous évi teraient si voua osiez les prononcer. Elles ont fait des héros qui ont frappé ou ont été frappés par devant et au grand jour. Vous, vous poignardez par derrière et dans l'ombre. Grave, Lieutenant col nel en retraite. Le commandant Orsini Notre confrère la Libre Parole publie la lettre suivante : Monsieur le Directeur, Je lis dans la Libre Parole du 8 décembre courant qu’un individu portant mon nom, un sieur Orsini, officier d’administration de 1” classe, gestionnaire de l’hôpital militaire de...