Extrait du journal

Discours de NE. Groussau La parole est à M. Groussau dans la discussion des interpellations sur la question scolaire. M. Groussau. — La question dont il s’agit est ici en jeu tout entière. Nous vous demandons de nous dire, enfin, ce que vous voulez, où vous prétendez arri ver 1 (Très bien ! à droite.) Il s’agit des enfants des familles catholi ques, obligés de suivre la seule école qui soit à leur disposition. Le père de famille, vous ne pouvez le nier, a le droit d’attendre que son fils soit formé dans son cœur, dans son esprit, dans son âme, par la croyance en Dieu et en la vie future. Vous ne pouvez nier, non plus, que le père, s’il ne peut instruire lui-même son enfant, ait le droit de se faire suppléer par un maître du dehors, que celui-ci ait le devoir de respecter ses croyances, et que plusieurs pères de famille, envoyant au même maître leurs enfants, puissent exiger l’observation des mêmes conditions. Or, vous le savez, dans la très grande majorité des cas, ils n'om à leur disposition qu’une seule école, l’école publique. Dans les travaux piéparatoires de la loi de 1882, comme au cours de sa discussion, des promesses officielles dû garanties furent faites tant par le rapporteur, M. Paul Bert, que par le ministre, M. Jules Ferry, qui déclaraient que l’instituteur ne pourrait jamais donner à l’enfant d’instruction con traire aux sentiments reçus dans sa famille. Ces garanties sont-elles appliquées, et quelles sont les vues du gouvernement ? E', dans le programme joint à l’arrêté du 27 juillet 1882, traçant le rôle de l’institu-...