Extrait du journal

trio s’est levé ; il est composé d’un mon sieur âgé, d’un aspect majestueux, à la tête chauve et luisante, au ventre proé minent ; d’une dame d’un certain âge, pâle et faible, portant un bonnet de dentelle ; et d’une jeune fille grande et svelte, avec les yeux et les cheveux de Charley, et vêtue de cachemire mauve garni de rubans violets. Le monsieur chauve serre la main d’Edith et lui adresse quelques mots de bienvenue, avec sa grosse voix de basse taille ; la vielle dame fanée et la jeune fille pim pante l’embrassent en lui disant des choses aimables et gracieuses. C’est comme dans un songe qu’Edith voit et entend tout, c’est comme dans un songe qu’elle se laisse entraîner hors de la salle par Béatrix. « Il faut que je vous montre moi-mê me votre chambre. J’espère qu’elle vous plaira. Je l’ai fait meubler et arranger à mon goût, et c'est moi qui ai surveillé tout, jusqu’au plus petit détail. Oh ! ma chère amie, s’écrie Mlle Stuart, en s’ar rêtant dans le corridor pour embrasser Edith, vous ne savez pas combien j’avais peur que vous ne vinssiez pas. Je vous aime beaucoup déjà. Et c’est bien natu rel ; quelle héroïne vous êtes ! C'est tout à fait comme Grâce... je ne sais plus quoi, sauvant la vie à Charley et tout ce qui s’ensuit. Ce qu’il y a de mieux, c’est que vous arrivez à temps pour le bal....