Extrait du journal

Grâce aux rapports qu’en vertu du Concordat elles étaient appelées à entretenir,la société civile et la société religieuse se mêlaient, se pénétraient l’une l’autre ; elles apprenaient à se mieux connaître et devaient, dans un contact pour ainsi dire journalier, arriver à se dépouiller des préjugés qui les mettent trop souvent en dé fiance, sinon en hostilité. Avec du tact, de la mesure et de la modération de part et d’autre,la paix religieuse devait naître du Concordat. C’était bien là l’œuvre de celui qui, après les heures sinistres de la Ter reur et les violences du Directoire, avait pris à tâche de réconcilier tous les Français. « Je ne veux plus de factions $, di sait-il, dès le soir même du 18 bru maire. L’idéal à ses yeux, n’était pas la France divisée en deux camps, s’acharnant aux luttes de personnes, s’absorbant aux querelles de partis. Il croyait que, pour qu’un peuple fût grand et fort, la première condition était la concorde et l’union. Quand je vois aujourd’hui des hommes politiques se proposer de gaieté de cœur de rompre le Concor dat et de renoncer, sans y être con traints, au privilège de la nomination des évêques si précieusement sau vegardé par Napoléon, je reste confondu. Et cependant, je les entends se ré clamer des droits imprescriptibles de la société civile ! J’avoue que je ne comprends pas... La Séparation des Eglises et de l’Etat A LA CHAMBRE DES DEPUTES...