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Le Journal de Saint-Jean-d’Angély, 27 août 1874

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Le Journal de Saint-Jean-d’Angély
27 août 1874


Extrait du journal

LE PLÉBISCITE, C’EST LE SALUT ET C’EST LE DROIT, LA FORCE RENDUE AU POUVOIR ET l’ÈRE DES LONGUES SÉCURITÉS ROUVERTE AU PAYS ; c'EST UN GRAND PARTI NATIONAL, SANS VAINQUEURS NI VAINCUS, S’ÉLEVANT AU-DESSUS DE TOUS POUR LES RÉCONCILIER. « Cette phrase », nous le comprenons du reste, est bien faite pour mettre hors d'eux les amis déconfits de M. Paul Aubert, — bâtonnier des trois avocats de Pont-l’Evêque. — Parler de droit aux gens qui ne comptent que sur les sur prises révolutionnaires pour escamoter le pou voir ; parler de salut aux malfaiteurs politiques qui ne désirent que la plus épouvantable anar chie pour rétablir leur détestable dictature : c’est un langage propre à les irriter profondément et à leur taire perdre toute retenue, toute prudence. Aussi ne faut-il pas s'étonner des louanges dont la République française accable M. Paul Aubert qui, pour remercier ses électeurs, déclare que les habitants des campagnes ont été encore une fois trompés. Avocat, la cause est entendue ; n’insultez pas vos juges ! Les luttes de l’intérieur ne doivent pas nous distraire des événements qui préoccupent le concert européen ; c’est pourquoi notre Bulletin consacre habituellement une place à la question espagnole. Quelques journaux confirment la nouvelle publiée par le Tagcs-Press, que la Russie aurait refusé de reconnaître le gouvernement du maréchal Serrano. Le Fremdenblatt dit que la chancellerie allemande ayant, dés l’abord, fait distinctement entendre qu’elle agissait en cette occasion de concert avec les cours de Vienne et de Saint-Pétersbourg, la reconnaissance du gouvernement du maréchal Serrano par l’Allemagne est devenue douteuse. Cette dépêche, qui émane de l'agence Havas, est contredite par un télégramme de Bruxelles de la même agence, annonçant que les empe reurs d’Allemagne et d’Autriche ont signé les lettres de créance des « plénipotentiaires » qui doivent se rendre à Madrid pour reconnaître le gouvernement du duc de la Torre. D’autre part, YOpinione de Rome affirme que la Russie a consenti aussi à reconnaître le gouver nement du maréchal Serrano « comme gouver nement de fait ». Il est fort difficile de retrouver son chemin au milieu de toutes ces contradictions. Les informations de la Liberté, qui valent bien celles de YOpinione et de l’agence Havas, nous mettent à même d’affirmer que la reconnais sance du « gouvernement de fait » qui existe en Espagne, n’a soulevé aucune objection sérieuse de la part des grandes puissances, même de la part du gouvernement russe ; mais du jour où l’Allemagne a manifesté le désir d’opérer cette reconnaissance d'une manière simultanée , comme un coup de théâtre, les cabinets de Vienne, de Saint-Pétersbourg et de Londres n'ont pas dissimulé leur répugnance à suivre l’Allemagne dans cette voie. P. Gauran....

À propos

Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.

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