Extrait du journal

On a fait, à cette exposition, une large place à un jeune peintre mort l’an dernier, M. Médéric Bottin. Certes, le sentiment qui inspira cette rétrospective est louable, mais nous nous demandons si ces manifestations posthumes servent toujours la mémoire de celui qui en est l’objet, quand il s’agit d'un peintre en qui l’on pleure surtout les espérances et les promesses mortes plutôt que la brusque disparition d’un talent déjà épanoui. On ne peut contester à Médéric Bottin une certaine personnalité, un dessin assez ferme, mais quelle facture rude souvent ! Quelles audaces de coloris poussées presque à l’extrême.Signalons, néanmoins, parmi ses paysages : le Port de Dunkerque, la Terrasse de Bosco à Rome, Fontaine pingres, Villa Borghèse, La Villa d'Este ; nous avons beaucoup apprécié son esquisse Ariane dans Vile de Naxos et une étude Dans les Bois de Meudon....