Extrait du journal

Au musée de Rouen. — Le musée départemental des antiquités à Rouen, dont h* conservateur est M. Léon de Vesly. vient de s'enrichir d’un curieux drapeau de l’époque révolutionnaire. Ce drapeau, qui était auparavant la propriété du distingué conservateur du musée de Dieppe, M. Ambroise Millet, est celui de la garde nationale de Martincamp. arrondissement de Neufchâtel.En voici la description : ce drapeau mesure 2 m. 60 de largeur sur 2 m. 06 de hauteur. Il est divisé par une croix blanche cantonnée au 1 x 4, d'une étoffe de couleur bleue. Chaque canton est chargé de trois fleurs de lys d’or, brodées, posées dans la partie supérieure 2 et 1 et dans la partie inférieure I et 2. Au centre de la croix blanche se détache un médaillon ovale, contourné d'une guirlande de feuilles de laurier. A côté s'envole un pi lit génie porté sur un nuage derrière lequel s'aperçoivent des trophées de piques, de drapeaux et de canons. Sur les bras horizontaux de la croix sont disposés symétriquement des cartouches portant des trophées. A gauche, ce sont des faisceaux consulaires et une épée croisés, tandis qu’une massue supporte un casque à cimier. A droite, c’est un bâton de paysan surmonté du bonnet phrygien, dans un arrangement de feuilles d'olivier nouées par des rubans tricolores. Sur une petite banderille, au sommet de la croix blanche, se lit l'inscription : « Vive libre ou mourir ! », puis sur quatre lignes, ces mots : « Garde nationale du hameau de Martincamp, paroisse de Bully, 1791....